Le Bangladesh est confronté à d’importants obstacles en matière d’égalité des sexes : seulement 7,2 % des petites entreprises appartiennent à des femmes, et les normes sociétales traditionnelles limitent souvent la participation des femmes au marché du travail. Pendant des générations, les filles ont été systématiquement désavantagées en raison de mariages précoces, d’une éducation limitée et d’une dépendance économique à l’égard des hommes. Cependant, un nombre croissant de femmes défient ces normes et suscitent des changements positifs grâce à l’entrepreneuriat.
De la dépendance à l’autonomisation : l’histoire de Reshma
L’histoire de Reshma illustre ce changement. Initialement confrontée aux mêmes obstacles que de nombreuses femmes bangladaises, elle a brisé le cycle en lançant sa propre entreprise de vinaigre de cidre de pomme. Consciente du besoin de croissance, elle a participé à un programme de formation à l’entrepreneuriat financé par l’Union européenne.
« Cette formation a fonctionné dans ma vie comme par magie », raconte Reshma. «J’ai été très inspiré.»
Aujourd’hui, son entreprise non seulement fait vivre sa famille, mais offre également des opportunités d’emploi à d’autres femmes de son village. C’est bien plus qu’un simple succès commercial ; c’est un catalyseur pour l’autonomisation de la communauté.
L’impact économique des entreprises dirigées par des femmes
Des études démontrent que les femmes réinvestissent jusqu’à 90 % de leurs revenus dans leur famille, avec des effets significatifs sur l’éducation et les soins de santé. Cela contraste avec les modèles économiques traditionnels dans lesquels les hommes ont tendance à dépenser davantage pour eux-mêmes ou pour des articles de luxe. Au Bangladesh, où la pauvreté reste un problème urgent, ce réinvestissement conduit à une meilleure scolarisation, à de meilleurs résultats en matière de santé et à une plus grande stabilité familiale.
Un investissement stratégique : pourquoi il est important de soutenir les femmes
L’investissement de l’Union européenne dans les femmes entrepreneures comme Reshma n’est pas simplement caritatif ; c’est une décision économique stratégique. Lorsque les femmes dirigent des entreprises, les communautés prospèrent. L’effet d’entraînement s’étend au-delà de la réussite individuelle, favorisant la croissance économique, réduisant la pauvreté et accélérant le développement global. La clé est de doter les femmes des compétences et des ressources appropriées pour surmonter les obstacles systémiques.
Le succès de Reshma ne fait pas exception ; c’est la preuve qu’investir dans les femmes est une démarche économique intelligente. Lorsque les femmes dirigent, des communautés entières en bénéficient.







































